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Un peu d’histoire

Mis à jour le 1 décembre 2023
Table des matières

Présentation de la commune

Oberhoffen-sur-Moder est située à une altitude moyenne de 132 mètres dans l’Est de la France, en région Grand EstCollectivité Européenne d’Alsace, département du Bas-Rhin (code postal : 67240). Ses 3522 habitants au 1er janvier 2021 sont appelés les Oberhoffenois(es). Le paysage naturel offert par la commune est caractéristique de celui d’une commune localisée près du Parc naturel régional des Vosges du Nord. Son cours d’eau le plus proche est la Moder. Les grandes villes les plus à proximité sont Haguenau à 6km et Strasbourg à 30km. Les communes voisines sont Bischwiller, Kaltenhouse, Rohrwiller, Schirrhein et Schirrhoffen. Oberhoffen-sur-Moder fait partie de la Communauté d’Agglomération de Haguenau.

Le ban d’Oberhoffen-sur-Moder est délimité au nord par l’ancienne voie romaine Brumath-Seltz ; il suit ensuite de l’ouest au sud le cours de la Moder jusqu’à Rohrwiller et de là se trace une ligne parallèle à la voie romaine jusqu’aux limites de Schirrhein pour ensuite rejoindre à nouveau cette ancienne voie. Ce même ban se compose de deux niveaux, composés par la terrasse sablonneuse du cône de déjection de la Moder et la basse terrasse du Rhin.

Armoiries

De gueules à l'éperon d'argent posé en pal, la molette en chef, adextré d'une étoile d'or et senestré d'un croissant tourné du même.

Les armes d’Oberhoffen-sur-Moder, que nous trouvons sur plusieurs documents anciens, comprennent l’éperon et la molette, flanqués d’une étoile et d’un croissant, les deux premiers indiquant l’appartenance du lieu à un chevalier; les deux derniers étant des insignes de l’administration épiscopale. Sources : l’armorial des communes du Bas-Rhin – archives départementales du Bas-Rhin.

Oberhoffen avant 1700

L’origine du nom d’Oberhoffen-sur-Moder vient très certainement de la situation géographique du village par rapport à la Moder, la rivière voisine.

Ober = supérieur, Hof = ferme, Moder = rivière, donc « Ferme Supérieure sur la Moder ».

Le nom d’Oberhoffen est évoqué pour la première fois dans un écrit de l’empereur Philippe de Souabe en 1207.

En 1492, Oberhoffen comptait 34 fermes pour 32 familles. L’Alsace était alors rattachée au Saint Empire romain-germanique et le syste féodal était en vigueur.

En 1570, les biens et les terres des Deux-Ponts Bitche, dont Oberhoffen, passèrent aux comtes de Hanau-Lichtenberg, convertis au protestantisme depuis 1545. Ainsi donc, selon la loi en vigueur, «à chaque région, sa religion », tous les habitants d’Oberhoffen durent se convertir à la religion luthérienne en date du 24 juin 1570.

De 1621 à 1648, la guerre de Trente Ans (guerre entre états catholiques et protestants) saccagea tout : les bâtiments, les habitations, l’église, les champs… Les rares survivants succombèrent à la famine et à la peste. Une fois la paix revenue, la nécessité de repeupler les campagnes s’impose. En 1660, les terres à l’abandon furent redistribuées à des immigrés suisses, ce qui laisse entendre que la plupart des vieilles familles d’Oberhoffen ont un ancêtre suisse.

Entre temps, en 1648, Louis XIV annexe l’Alsace. C’est à cette date, en vertu du Traité de Westphalie, que le village passe sous la couronne française. Mais les dragonnades engendrées par la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 et le passage des différentes troupes de Louis XIV déciment la population. En 1691, il ne reste plus que 19 familles à Oberhoffen.

L'essor du village au 18e siècle

Ce n’est qu’à partir de 1714 que le village reprend son essor, en témoignent l’acquisition de deux cloches, la construction d’une école et de maisons à colombages. Un des derniers vestiges de cette architecture est la Maison Wacker au 18 rue de la Gare.

En ce temps-là, les premières cultures de pommes de terre font leur apparition. Cependant, c’est la culture du houblon qui va réellement marquer l’économie du village. En effet, à la fin du 18e siècle, le Pasteur Ehrenpfort – considéré comme le fondateur des cultures de houblon dans la commune – fit les premiers essais de plantations. Ces essais furent infructueux et il faudra attendre la fin du 19e siècle pour voir le houblon s’étendre. En 1866, 700 000 pieds sont cultivés à Oberhoffen, plaçant pendant longtemps le village au premier rang de production de houblon du Bas-Rhin.

100 ans d'expansion (1801-1900)

Après la Révolution, les droits des Seigneurs – les Landgraves de Hessen-Darmstadt et le Comte de Lichtenberg – furent abolis et Oberhoffen rattaché administrativement en 1790 au canton de Bischwiller.

La période Napoléonienne avec ses guerres n’a que très peu influencé l’histoire du village.

Le 19e siècle a surtout été marqué par quatre facteurs :

  • L’augmentation de la population,
  • La création du système de distribution de lots communaux (Burtel),
  • L’émigration en Amérique,
  • Les suites de la guerre de 1870-71

Les statistiques montrent que la population a augmenté de plus de 1500 habitants en 100 ans (de 1801 à 1900), ce qui permet d’expliquer l’extension du village le long de la rue de la Gare et de la rue de Schirrhein.

Au vu de cette augmentation, la municipalité décide de distribuer aux familles, moyennant un fermage très modeste, des parcelles dans la partie basse du ban. La culture du houblon va alors prédominer, contribuant ainsi à augmenter le revenu annuel des habitants. Et si la guerre de 1870-71 a heureusement épargné le village, après 1871 la population diminuera tout de même, entraînée par l’émigration en France et en Amérique. En effet, à partir de 1830, l’Amérique va séduire la population : dans les archives de l’église, est trouvé trace de 375 personnes s’étant expatriées en Amérique du Nord.

Autres faits notables de ce 19e siècle, la construction des lignes de chemin de fer et l’ouverture d’une maison d’accueil pour les enfants handicapés.

En 1895, la ligne de chemin de fer Haguenau-Roeschwoog fut mise en service. Le 1er mai 1900, c’est la ligne Oberhoffen-Bischwiller qui est inaugurée : sept trains par jour y circulent, permettant aux habitants d’Oberhoffen de se rendre facilement à Bischwiller pour le travail ou pour vendre au marché leurs productions. Aujourd’hui, cette ligne n’est plus en service.

Projetée par le Pasteur Théodore Stricker de Hunspach et concrétisée par son fils Gustave Stricker, la maison « Trois Tilleuls » pour enfants retardés et inadaptés fut inaugurée le 2 août 1876, par le Pasteur Eppel, premier président du conseil d’administration de l’établissement. En 1884, le Sonnenhof à Bischwiller vint s’ajouter à cette œuvre. Ces deux établissements actuellement modernisés existent toujours.